KANBrief 1/18
Lors de la coupe de bois de chauffage, il arrive souvent que des blessures graves se produisent quand une personne met la main dans la zone de sciage ou de fendage. Afin de réduire le nombre d’accidents, les normes relatives aux fendeuses et aux scies circulaires ont été révisées. Les travaux se sont appuyés sur le résultat de discussions d’experts modérées par la KAN et sur des études d’accidents menées par l’Assurance sociale pour l’agriculture, la sylviculture et l’horticulture (SVLFG).
Dans les anciennes normes relatives aux fendeuses à coin (EN 609-1:1999+A2:2009) et aux scies circulaires pour la coupe du bois de chauffage (EN 1870-6:2010-06), seule était prise en considération l’utilisation de ces outils par une seule personne. Or, l’analyse par la SVLFG d’accidents survenus sur plusieurs années a révélé que d’autres personnes interviennent également pour déposer et évacuer le bois, et qu’elles risquent donc, elles aussi, d’être blessées. La révision de la norme visait donc à prendre en compte la sécurité non seulement de l’opérateur de la machine, mais aussi celles d’autres personnes susceptibles d’intervenir à proximité immédiate.
Un autre objectif consistait à rendre le travail plus sûr et plus ergonomique, et à permettre une utilisation simple et fonctionnelle de la machine. Une coopération avec des fabricants a permis de tester en amont les exigences nouvellement définies et leur faisabilité.
Pour les fendeuses verticales, en particulier, il s’est avéré essentiel que la bûche soit bloquée solidement (fig. page 15). Le bois étant un matériau naturel, chaque morceau à fendre a une forme différente. Si la bûche ne peut pas être placée correctement pour être fendue, le risque est toujours de voir l’opérateur ou une tierce personne mettre la main dans la zone dangereuse pour tenter de la stabiliser – avec des conséquences parfois fatales. Il était donc important de définir des exigences visant à ce que la bûche soit maintenue solidement, et à éviter que les commandes bimanuelles puissent être contournées.
Il faut en outre veiller à utiliser uniquement des outils permettant de travailler en toute sécurité. Les dispositifs destinés à déposer, à maintenir et à fendre le bois doivent être conformes aux exigences nécessaires de protection des zones présentant des risques d’écrasement ou de cisaillement. De plus, le fait qu’une bûche se coince dans la machine ou que des morceaux de bois soient projetés ne doit provoquer aucun danger. Pour les fendeuses horizontales, il était en outre essentiel de redéfinir les distances de sécurité (fig. page 16).
Pour les scies circulaires destinées à la coupe du bois de chauffage, il s’est avéré nécessaire de mieux sécuriser la zone dans laquelle le morceau de bois est amené à la scie par un chevalet ou par une table roulante (fig. page 17). Un protecteur doit empêcher l’accès direct à la scie lors de la coupe, et donc dès que la scie sort de son carter.
Un aspect important pour les types de machines concernées par les deux normes est la stabilité, car ce n’est pas dans des ateliers que ces équipements sont utilisés. La sécurité lors du transport joue également un rôle non négligeable. De nouvelles exigences ergonomiques ont été en outre définies dans le but de faciliter et de rendre plus sûre l’utilisation des machines.
Compte tenu de la diversité des machines, il a été décidé, lors du travail de normalisation, d’adapter spécifiquement les exigences définies au type d’équipement concerné :
Côté allemand, les exigences sur lesquelles ont débouché les discussions d’experts et l’analyse d’accidents ont été largement prises en compte lors des travaux de normalisation. La norme EN 1870-6 présente encore quelques imperfections qui, espérons-le, seront bientôt corrigées.
Marc Löwer Marc.Loewer@SVLFG.de